C’est avec beaucoup d’incertitudes que le Castres Olympique accueillait Brive ce mardi pour le compte d’un match en retard du Top 14. Une affiche qui ne fait pas beaucoup envie aux spectateurs du Top 14 cette saison tant ces deux formations développent un jeu d’avants pénible à regarder. Cette rencontre se présentait d’ailleurs comme le match de la peur entre deux équipes en grandes difficultés cette saison. Dans des conditions météorologiques qui sont loin d’être optimales, les deux formations se livrent donc un véritable combat dans les rucks.
Une entame castraise
Et cela semble tourner à l’avantage des castrais qui inscrivent rapidement un premier essai à la suite d’une longue séquence de pick and go. Les tarnais prennent même le large sur une deuxième réalisation, aux alentours de la demi-heure de jeu. Sur un lancement de jeu bien maîtrisé, les trois-quarts parviennent à trouver la faille et la combinaison envoie l’ailier Nakosi en terre promise. Le score n’est cependant pas très lourd pour des visiteurs qui se maintiennent à flots par la botte infaillible de Thomas Laranjeira.
Mais les corréziens vont encaisser un dernier essai juste avant la pause sur un cafouillage à 5m de leur en-but. Le troisième-ligne international Anthony Jelonch s’empare du cuir et résiste à un dernier défenseur pour marquer : 21-6 .
La peur de gagner
Mais en deuxième mi-temps, les brivistes vont réaliser un retour incroyable. Tout d’abord par le pied de Laranjeira qui enfile les pénalités (21-15, à l’heure de jeu). Mais aussi surtout grâce à cette séquence offensive à quelques minutes de la fin. Profitant d’un avantage, l’ouvreur irlandais Stuart Holding s’engage dans un intervalle et sert son ailier Muller. L’argentin feinte la passe et élimine le dernier défenseur d’un crochet intérieur imparable pour filer sous les perches.
Il reste alors 9 minutes à jouer et on comprend que le match est entrain de tourner. Si les hommes de Mauricio Reggiardo mènent toujours (24-22), la confiance à quitté leurs rangs. Fébriles, sous pression et muselés par une défense briviste irréprochable, les locaux perdent leurs moyens dans les derniers instants. A l’image du match, la mêlée locale se fait renverser par des corréziens morts de faim.
Résultat, une pénalité offerte à Laranjeira à près de 50 mètres. L’arrière ne tremble pas et offre la victoire à son équipe, plongeant du même coup les castrais dans la crise…
