Guilhem GUIRADO (7,5): Il a sans doute livré un de ses meilleurs matches en Bleu, s’est démultiplié comme un diable en défense, assénant la bagatelle hallucinante de 28 plaquages. Ce qui pour un talonneur est prodigieux, même si cela témoigne aussi de la terrible domination irlandaise en termes de possession (68 %). Il a aussi été omniprésent en attaque avec ses charges si caractéristiques, la tête en avant. Mais le captain courage du XV de France a encore perdu. C’est la 12e défaite de son capitanat, pour 6 victoires et un nul.
PALIS (5,5): Il était attendu sous les ballons hauts. Il a assuré dans cet exercice périlleux. S’est proposé en début de match, mais a manqué d’audace pour relancer ses quelques munitions, à l’inverse de son vis-à-vis Rob KEARNEY, très en jambes. Son pied gauche a aussi fait du bien aux siens sous la pression.
THOMAS (6): Inoffensif durant 72 minutes, malgré quelques banderilles, il a eu cet éclair. Bien lancé par DUPONT, il accélère, crochète et bat six Irlandais. Un essai magnifique qui aurait pu tout changer sans ce diable de SEXTON. Au final, l’ailier du Racing est à l’image de ce XV de France: volontaire, appliqué puisqu’il porte 10 fois le ballon, mais pas tranchant sur ses lancements de jeu, sauf à réaliser un exploit personnel.
La paire de centre LAMERAT (5) – CHAVANCY (4,5) n’a pas brillé pas sa complémentarité. Brouillon, le Clermontois peine à retrouver le punch qui lui permettait de franchir. Le Racingman, lui, n’a pas gagné un mètre. Ils n’ont pas failli en défense.
VAKATAWA (6): Bien que très surveillé, il est le seul derrière qui a pesé constamment sur la ligne d’avantage. Dès qu’il touche la balle, le stade frémit car on sent qu’il peut se passer quelque chose. Efficace aussi en défense où il a progressé, même s’il a encore des absences.
On était impatients de voir le jeunot JALIBERT (non noté) lancé dans le grand bain. Il est sorti blessé au genou à la 28e. Mais sur une action (15e), on a entraperçu l’étendue de sa palette : accélération, feinte de passe, prise d’intervalle et passe par-dessus pour son ailier lancé. De quoi faire oublier un début de match compliqué. Il est remplacé par BELLEAU (5) auquel on peut reprocher quelques mauvais choix au pied, sa pénalité manquée en fin de match. Mais c’est lui qui joue vite la touche sur DUPONT qui amène l’essai. Il a aussi bien défensu sur SEXTON.
MACHENAUD (5,5) n’a pas grand-chose à se reprocher dans son animation. Propre, sûre et rythmée, mais elle manque de tranchant et de dynamisme. N’attaque pas assez la ligne adverse, comme son vis-à-vis du soir qui pèse en permanence.
En 3e ligne GOURDON (6) n’est certes pas le plus puissant. Mais quelle activité ! 21 plaquages, arrache un ballon à STANDER. Il s’est aussi beaucoup proposé dans un registre différent du bulldozer, parvenant à trouver quelques petits espaces pour avancer.
CAMARA (4,5) a eu du mal à se mettre dans le match. Zéro plaquage à la 25e minute. Indigne. Puis au fur et à mesure s’est mis au niveau du pack, son agressivité permettant de l’avancée dans les temps forts de la fin de match.
LAURET (5) a été pénible dans les rucks comme on le connaît mais, comme son compère flanker, son activité reste en deçà de ce qu’on peut attendre du grand n° 6 que les Bleus attendent depuis la retraite de Dusautoir.
VAHAAMAHINA (4,5) a, lui, beaucoup travaillé (19 plaquages), mais il a aussi été beaucoup trop pénalisé (3 fois). Cela entache une prestation de haut vol dans le combat.
Son compagnon d’attelage a joué un cran en dessous. Sanctionné, moins mobile qu’à son habitude, ITURRIA (4) n’a pas retrouvé son rendement de 2e ligne moderne.
Hormis une pénalité en mêlée contre elle, la première ligne a été magnifique. On a cru que l’arbitre Nigel OWENS allait prendre en grippe SLIMANI (5,5). Mais ce ne fut qu’un épiphénomène. Le pilier droit fait un gros match, et que dire de POIROT (6,5) qui s’impose à chaque match comme un des hercules du pack. Impeccable en mêlée, précieux dans les rucks et hyperactif en défense, avec 16 plaquages.
Source : Ouest France
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Source : France 2 / 6 nations
