Jonny Wilkinson nous raconte toutes ses névroses

 

Quiconque s’est intéressé à la carrière de l’immense Jonny Wilkinson sait que ce dernier possédait un côté maniaque. Son intarissable soif de victoire, sa perpétuelle quête de la perfection, ses interminables séances d’entraînement…

Aussi perfectionniste un champion puisse-t-il être, l’obsession qui hantait « Wilko » n’était pas normale. Ni saine. Cette semaine, le champion du monde s’est confié à nos confrères du Daily Express, un tabloïd renommé outre-Manche. Sans détour, le champion reconnaît la réalité : « J’ai eu des problèmes de santé mentale toute ma vie. Avec l’Angleterre, j’ai souvent été à deux doigts de dire au coach que je ne pouvais pas jouer. J’imaginais même des excuses pour me justifier. C’était à cause de l’état dans lequel je me mettais. De la pure panique. Le chaos total. J’étais dans ma chambre d’hotel, devant la télé, mais ce n’était qu’un carré lumineux pour moi. J’étais ailleurs. J’étais anxieux car j’avais besoin de savoir que le match allait se passer comme je le voulais. 95 % de ma personne essayait de vivre dans le futur. »

« JE N’ÉTAIS QU’UNE CARCASSE TREMBLANTE »

Voilà qui explique donc le comportement du champion : son obsession quotidienne n’était qu’une tentative désespérée de contrôle sur l’avenir. Une autopunition digne de celles données par les dieux de la mythologie grecque. Une sorte de mythe de Sysiphe qui rongeait l’ouvreur du XV de la Rose de l’intérieur. Des fantômes qui ont poursuivi Wilko bien après sa carrière internationale. Il raconte ce moment terrible où, alors qu’il était capitaine de Toulon, il s’était enfermé avec son portable, tentant désespérément de joindre son préparateur mental, Dave Alred. « J’étais dans les toilettes, l’équipe s’apprêtait à entrer sur le terrain. J’étais censé faire le discours du capitaine, de dire à mes joueurs : « Allez les gars, on peut le faire. » Mais je n’étais qu’une carcasse tremblante. » Son autre problème, c’est qu’il n’arrivait jamais à décrocher : « Quand je jouais, je disparaissais derrière mon maillot. En fait, je ne voulais jamais l’enlever. Je n’existais qu’à travers lui. Je me suis de plus en plus attaché. Je pouvais me trouver dans un excellent restaurant, au milieu de gens que j’aime mais au fond de moi (…)

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Source : Midi Olympique

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