Le trois-quarts centre varois, Mathieu Bastareaud a été sanctionné par l’EPCR après son dérapage oral envers le joueur Italien Sebastian Negri à la fin du match RCT / Trévise.
Ainsi, Il a écopé de trois semaines de suspension.
Interrogé ce mercredi après-midi, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a réagi à cette sanction. Extrait:
« La sanction de Mathieu Bastareaud est de trois semaines. Même si pour moi Mathieu Bastareaud n’a rien fait… Mais le plus important pour nous est que la Commission n’a pas jugé que les propos étaient homophobes. J’ai repris ce club il y a une douzaine d’années et ma volonté était de faire jouer ensemble des joueurs d’origines différentes et de cultures différentes. Je souhaitais qu’à travers ces différences, on ait une force commune. En aucun cas l’ADN de ce club a été de stigmatiser des personnes de par son origine ou une sexualité. Notre point fort a toujours été de se renforcer de nos différences, de respecter l’autre et d’accepter l’autre et surtout de s’intéresser à l’autre quand il est différent, encore plus que lorsqu’il nous ressemble. C’est beaucoup plus intéressant quelqu’un qui est différent de nous que quelqu’un qui nous ressemble. Le principal est que l’homophobie n’ait pas été retenue car c’est quelque chose de grave. On a un match à jouer samedi contre les Scarlets et il n’y aura pas Mathieu Bastareaud. Donc on fera comme s’il était blessé pendant trois semaines. »
Par ailleurs, le président Varois a expliqué que si la Commission avait retenu le côté homophobe de l’insulte, il aurait été extrêmement dur pour Mathieu Bastareaud de rebondir. Extrait:
« Décréter que quelqu’un est homophobe, il faut le porter toute sa vie et il faut vivre en société après. C’est beaucoup plus difficile que de vivre en société après avoir fait un plaquage cathédrale. Donc c’est bien que ce l’homophobie ne soit pas retenue contre lui. »
Le patron du RCT explique ensuite ne pas comprendre comment, en une même séance, cette Commission peut juger le plaquage dangereux de James Haskell avec les insultes de Mathieu Bastareaud. Extrait:
« Je ne vois pas comment on peut traiter dans la même séance un plaquage cathédrale et des propos homophobes. Cela n’a rien à voir ! On a un tribunal composé de trois juges qui sont respectables, mais qui sont à mon sens beaucoup plus respectables pour juger d’actes d’antijeu et de plaquages plutôt que pour juger de moralités, d’actes homophobes ou autres. Ce n’est pas du tout la même chose. Mais je pense qu’ils en ont un peu gardé pour moi. C’était d’ailleurs mon idée. Ils doivent avoir un crédit de semaines et ils en ont bouffé que trois. On va voir par la suite… »
Pour conclure, Mourad Boudjellal explique être inquiet si chaque joueur qui insulte un adversaire venait à être suspendu. Extrait:
« Je suis un peu inquiet pour l’avenir car si on doit suspendre tous les joueurs qui disent des insultes, on va peut-être passer au rugby à XIII. Je ne sais pas si on réussira à mettre quinze mecs sur la pelouse. »
Le Rugby Club Toulonnais ne fera donc pas appel de la sanction de Mathieu Bastareaud.
Découvrez à l’occasion l’action à l’origine de toute cette histoire :
Source : Blog RCT