Pour les fêtes, Bordeaux sabre le champagne !

Il n’y a pas eu de piège.

Après une victoire à l’arrachée du côté de Northampton le week-end dernier sur un joli coup du sort, l’UBB voulait confirmer en s’adjugeant un deuxième succès en autant de rencontre sur la scène européenne. Si l’adversaire du jour semblait largement à la hauteur, un Christophe Urios à qui l’on parlait déjà au coup d’envoi d’un possible bonus offensif préférait rester prudent.

L’entraineur girondins qualifiant ses adversaires du jour, les Dragons de Newport, d’équipe « vaillante ». Mais si le coach affichait un point de vue tout à fait neutre au coup d’envoi, il à vite compris que son équipe n’allait pas tomber dans le piège de prendre ce match à la légère. Les locaux s’imposant facilement avec le bonus 47-8.

Une première mi-temps timide…

Si les locaux l’ont emportés ce soir, c’est parce qu’ils ont construits leur succès patiemment, notamment en première période.

Les bordelais ont vite mis la main sur la gonfle, mais ils se sont heurtés tout d’abord à une défense des Dragons intraitable, ne se consommant pas dans les rucks et ne cédant pas un mètre aux assauts adverses. En absence de surnombre offensif, les bordelais ont donc peinés à mettre leur jeu en place et ce n’est qu’en tentant de surprendre leurs adversaires que les béglais trouvent une première faille.

Maxime Lucu joue vite une pénalité à la main et retrouve du soutien, notamment en la présence de Ben Lam qui résiste à un placage avant d’offrir sur un plateau l’essai à son capitaine Mamadou Diaby. Une première réalisation qui ne va pas pour autant libérer l’UBB. Les visiteurs jouent crânement leur chance et sont solidaires en défense pendant près d’une demi-heure avant d’encaisser deux essais coup sur coup en fin de premier acte (19-3 à la mi-temps).

Puis du grand spectacle

La deuxième mi-temps, à encore été bien plus fructueuse que la première pour les co-équipiers de Mathieu Jalibert. Inscrivant deux essais en moins de 4 minutes juste après le repos, ils ont tout d’abord tué tous suspens (33-3, 43eme). Comme on dit  » la cabane est tombé sur le chien ». Mais les locaux, grisés par cette entame, développent un jeu bien plus aéré et trouvent de plus en plus de failles dans une défense galloise qui se déstructure et s’éfiloche au fil des minutes. La marque s’alourdit pour les pauvres Dragons qui assistent, impuissants, à la démonstration offensive des locaux.

Si Nick Tompkins sauve les meubles et l’honneur en inscrivant un essai dans les dernières minutes, la note est salée pour les gallois qui s’en retournent les valises pleines…

En forme internationale !

Il faut l’avouer, si les hommes de Christophe Urios ont brillé ce soir c’est autant par la force collective de l’Union que part les performances XXL de ses internationaux.

Tout d’abord l’homme du match, Santiago Cordero, auteur d’un triplé, qui à mystifié les gallois sur chacune de ses prises de balles. Inscrivant un premier essai sur un « tchic-tchac » terrible qui envoyait son vis à vis en tribune, et surtout, marquant le dernier essai des bordelais après avoir pris de vitesse toute la défense adverse.

Mais les français n’ont pas été en reste, montrant une envie de jouer à toute épreuve. A l’image d’un ouvreur en grande forme qui, tranchant sur ses accélérations et juste dans ses choix était très souvent à l’origine des réalisations de son équipe.

Nous pouvons évoquer également la performance de Cameron Woki, étincelant dans ses prises de balles en touche, en défense et ballon en main, ne paraissant montrer aucun signe de fatigue et pourtant se rendant disponible aux quatre coins du terrain.

Enfin, nous soulignerons l’excellente copie de Yoram Moefana et de Romain Buros, tout deux instigateurs de relance toujours couronnées de succès. Mention spéciale au premier nommé, qui à également très bien performé en défense, distribuant quelques « tubes » impressionnants.

De bonne augure pour le dernier match de cette année 2020 de l’UBB qui ira se frotter aux toulousains dans une rencontre qui promet, le week-end prochain…

Découvrez le meilleur de Santiago Cordero :

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