Scandales révélés sur l’organisation de la coupe du monde 2023

Une enquête préliminaire pour harcèlement moral

Ce jeudi matin, le journal L’Equipe a mis en une de son journal le ballon ovale, mais pas pour de bonnes raisons. Ils nous y révèlent les nombreux scandales entourant l’organisation de la coupe du monde 2023 en France. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement moral. C’est ce que révèle le rapport de l’inspection du travail. Ils étaient passés au siège du GIP (Groupement d’intérêt public France 2023) le 24 juin dernier. Claude Atcher refusa même d’accueillir les agents. Le directeur juridique François Guéant les a accueillis bien que très mal en s’emportant à plusieurs reprises. En menaçant de contacter son avocat, car les agents n’avaient pas prévenu de leur visite. Les inspecteurs du travail ont le droit de venir n’importe quand. Ils ont le droit d’interroger les employés ainsi que de demander les documents qu’ils souhaitent.

La première personne interrogée fut Sophie Coste qui est la directrice des ressources humaines. Toujours selon le rapport de l’inspection du travail, l’entretient fut perturbé par la venue à trois reprises de François Guéant, il aurait même accusé les agents de la mettre sous pression comme si c’était une garde à vue.

Des témoignages accablants

« Il a un comportement menaçant, il laisse le doute que ça peut en venir au physique »

Un salarié parlant de l’attitude Claude Atcher – L’Equipe

L’audition de 61 salariés a révélé le cauchemar qu’ils vivaient aux côtés de Claude Atcher au sein du GIP comme le révèle un questionnaire. En effet, selon le questionnaire du cabinet de conseil ADDEO, 39 % des salariés du siège du GIP estiment que leur état de santé s’est dégradé en travaillant au Comité d’organisation. C’était un véritable système dictatorial, en témoignent les surnoms donnés à Claude Atcher. Les employés le surnomment « Poutine », »Caligula » ou « Robespierre ». De nombreux employés déclarent avoir été détruis moralement, avoir pleuré dans les toilettes ou avoir eu des idées noires. Au-delà du travail, les pressions continuaient. Recevant des appels téléphoniques même le dimanche, un simple appel téléphonique de sa part se transformait en traumatisme dû aux pressions subies. En effet, 13,6 % des employés se déclaraient victimes de violence psychologique au travail contre 2,7 % avec la nouvelle direction. La proportion de témoins de ces violences est encore plus élevée. 39,1 % se disent témoins de ces violences psychologiques au travail contre 1,8 % depuis le changement de direction générale.

En plus des conséquences psychologiques, ce harcèlement a aussi eu un impact sur la santé des employés. Toujours selon le cabinet de conseil ADDEO la proportion d’employés consommant davantage de substances psychoactives (alcool, drogues, tabac, médicaments, cannabis) s’élève à 16 %. C’est un nouveau scandale qui secoue le monde du rugby français à quelques mois de la coupe du monde.

Source : L’Equipe

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