Jonny Wilkinson explique la différence entre l’Angleterre et le XV de France

England’s Jonny Wilkinson smiles after defeating Tonga 36-20 in their Rugby World Cup group A match at the Parc des Princes stadium in Paris September 28, 2007. REUTERS/Eddie Keogh (FRANCE) – RTR1UDNL

Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, l’ancien ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Jonny Wilkinson a évoqué le Crunch à venir, programmé samedi après-midi au Stade de France à l’occasion de la quatrième journée du Tournoi des Six-Nations.

Le joueur Anglais a expliqué pourquoi l’équipe de France a complètement dégringolé au classement mondial. Extrait:

« La question avec la France n’a jamais été de savoir si elle pouvait gagner un match, même contre les All Blacks. Mais le problème du classement mondial, c’est : est-ce que tu peux le faire à chaque fois ? Il faut comprendre pourquoi on n’est pas capable de le refaire, de le refaire et de le refaire. Il n’y a jamais de hasard. Un point devant ou un point derrière ? Il y a toujours une raison. C’est cette question qui est essentielle. Il ne faut pas se la poser juste le samedi mais à chaque minute. »

Pourtant, Jonny Wilkinson explique qu’il n’existe pas de différence entre la France et l’Angleterre, concernant les bases et le désir autour du rugby. Extrait:

« De ce que je connais, de ce que j’ai vu tous les jours quand j’étais en France, il y a les mêmes bases, le même désir qu’en Angleterre. Mais cela ne suffit pas. Par exemple, moi, entre 2007 et 2011, en sélection, j’ai mis une intensité incroyable pour qu’on ait des résultats mais c’était impossible . Alors qu’entre 1999 et 2003, c’était waouh, fantastique. Pourtant, la période 2007-2011, je bossais beaucoup plus dur, je mettais plus de moi-même mais ça ne marchait pas. C’est difficile parce que c’est une addition d’individus. Un ballon, tu lui tapes dedans et, si c’est bien fait, il va aller exactement où tu veux. Il n’a pas d’esprit, le ballon. Mais ton partenaire, tu ne peux pas faire ça avec lui. La difficulté, c’est d’enlever les barrières entre les joueurs et trouver ce qu’ils ont en commun. Entre 2007 et 2011, on n’était pas parvenus à créer ce climat. Moi, par exemple, j’étais sensible à ce que disaient les journaux alors qu’en 2003 je m’en fichais complètement. C’est un signe. Les entraîneurs faisaient ce qu’il fallait mais je ne me sentais pas soutenu. Les erreurs me perturbaient. Je me demandais si mes coéquipiers me respectaient vraiment, pourquoi Untel avait dit ça… C’est essentiel de donner son meilleur mais plus encore d’être persuadé que l’autre aussi donne son meilleur. S’il y a un doute, ce n’est pas possible. »

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Source : Blog RCT

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