L’Italie en quête d’espoir

Débuts de tournoi difficile

Tout à changé l’année passée. Au niveau rugbystique du moins. L’Angleterre, vice-championne du monde semble avoir régressée, perdant en vitesse dans le sillage d’un effectif vieillissant. Mêmes dynamiques pour irlandais et gallois qui semblent en fin de cycle. L’Écosse et la France semble eux, au contraire, avoir largement progressé la saison passée et on considérablement augmentés leurs chances de remporter le Tournoi des VI Nations.

Malheureusement, si il y a quelque chose qui n’a pas changé, ce sont bien les résultats de la « Squadra Azzura ». Les hommes du nouveau manager Franco Smith n’ont plus gagnés le moindre match dans le tournoi depuis 2015 et multiplient les cuillères de bois. A tel point que l’évocation d’un retour à 5 équipes ou le remplacement des italiens par la Géorgie n’est même plus tabou.

Des informations alarmantes donc et, malheureusement, le début de cet opus 2021 ne donne pas de grands motifs d’espoirs. Défaits à deux reprises 10-50 et 41-18 par la France et l’Angleterre, les italiens sont à la peine.

Une structure à dégager

Alors, relativisons. Tout n’est pas à jeter et le bébé avec l’eau du bain. Ces deux premières rencontres étaient sûrement les plus difficiles de la compétitions pour cette équipe. Pour ce qui est des individualités, nous soulignerons les très bonnes performances du troisième-ligne centre Michele Lamaro, qui semble s’être déjà imposé au sein du pack. Mais c’est surtout chez les trois-quarts que le talent est le plus présent.

Si on à beaucoup mis en-avant la jeunesse et la virtuosité de la charnière Varney-Garbisi, c’est surtout le numéro 9 qui impressionne. Très intelligent dans ses choix, il sera peut être à même de porter un jour son équipe sur son dos, à la manière d’un Parisse. Mais nous n’en sommes pas là. Pour ce qui est de l’ouvreur, Paolo Garbisi alterne au cours d’un même match le bon et le moins bon. Si il dispose d’un jeu au pied encore perfectible (c’est un euphémisme) il est toutefois très à l’aise ballon en main et correct en défense. Il voit assez bien le jeu et est souvent à l’origine des actions d’envergures de son équipe. Enfin, comment ne pas parler des deux ailiers qui font le bonheur de cette équipe depuis ce tournoi : Luca Sperandio et Monty Ioane. Dans un style diamétralement opposés, ils apportent beaucoup au collectif transalpin et sont capables de débloquer, sur un exploit personnel, la situation.

Les Italiens, par l’intermédiaire de Monty Ioane (de dos), ont ouvert le score dans ce match. © AFP

Des séquences intéressantes

Mais outre des exploits personnels, on peut tirer quelques points positifs du jeu de cette équipe. Notamment lors du déplacement en Angleterre. Tout d’abord, face à une équipe anglaise moribonde, la discipline à été au rendez vous. On notera également l’excellent début de match des italiens, avec en point d’orgue cet essai dés la 2eme minute qui conclut un mouvement splendide. Le deuxième essai, inscrit en fin de match fait suite également à une volonté de jouer après contact intéressante.

Cap sur l’Irlande

Et, curieusement, la prochaine rencontre pourrait être une des plus abordables pour les italiens. Face à une équipe irlandaise qui peine énormément offensivement, ils auront peut être quelque chose à faire. De plus, les verts sont d’ores et déjà « out » de la course au titre ce qui pourrait démotiver les troupes d’Andy Farrell. Seul point noir, la justesse sous les ballons hauts qui sera primordiale pour espérer remporter la rencontre. Mais un exploit de ce genre permettrait certainement de relancer la machine… C’est tout le mal qu’on leur souhaite en tout cas.

Retrouver le meilleur de Sergio Parisse

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